A Miami, dans la salle de bains d’un hotel kitchissime ; arrivée la veille au soir, encore sous le coup du jet lag. Dans la chambre, la télévision est allumée. Pendant quelques secondes, pas plus, je me dis que les images sont celles d’un film catastrophe style ‘La Tour Infernale’. Je sais que ça ne colle pas, que le style n’est pas celui d’une fiction, et qu’il est rare de diffuser ce genre de films à 9h du matin. Je sais tout ça, mais mon cerveau refuse momentanément de tirer les conclusions qui s’imposent, jusqu’à ce qu’il ne soit plus possible de nier l’évidence. A ce moment là, un seul avion a percuté la tour, qui tient toujours debout. On ne sait pas s’il s’agit d’un attentat ou d’un accident. Le ciel est limpide. Je ne crois pas à l’accident.

On va petit-déjeuner, rapidement, nerveusement, faute de savoir quoi faire d’autre. On revient vite dans la chambre, on rallume la télé. Juste à temps pour voir le deuxième avion percuter la tour, en direct. Et les tours qui s’effondrent, l’une après l’autre.

Les vacances commencent comme ça.