« Marrant » de ressortir ce post. Trois étages plus haut que celui de Baud, on allait voir sur les écrans des plus chanceux qui étaient parvenus à se connecter à CNN ou au site de TF1 ( ou de la chaîne d’information de la même boîte ? ) qui me semble-t-il avait déjà un streaming video.

Autant que possible on ne se levait pas pour aller au bureau de l’autre, on faisait simplement rouler sa chaise jusque là, évidemment.

Revoir en boucle l’avion qui s’écrase, là, c’était irréel. Accident improbable. Quelques minutes plus tard le deuxième. Hu-Ho. Fumées noires. Un type saute.

Mais on s’accrochait à l’aide de quelques bonnes blagues. Rien de cruel, c’est comme ça, et oui, si un avion m’empêchait d’atteindre la sortie de secours parce que tout un étage avait fondu, j’essaierais encore de trouver une bonne blague pour sauver la dignité. ça vaut peut-être mieux que ceux-là qui s’assuraient de bien fermer leurs documents word et de répondre aux derniers mails avant de quitter ce qui reste de leur bâtiment ( authentique, ainsi va les aléas de la panique ou de son absence chez l’homme moderne ).

L’année suivante pour éviter ces attroupements agités dans les bureaux et permettre aux gens qui le souhaitent de travailler, la direction fit installer la télévision dans la cafette. Afin de nous permettre de regarder la coupe du monde. Et oui …