Randonnade Blues

Lundi, je fus pris d’un grand coup de blues. Alors je suis allé faire un tour du côté de mes balades adolescentes. Ca a été l’occasion de faire un bout de chemin à côté de celui que j’étais, de celui que je pensais devenir et de celui que je suis devenu. On était là, tous les trois, avec un air de famille mais aussi avec de fameuses différences.

J’aimerais être certain que c’est moi le plus heureux des trois, mais les coups de blues n’ont pas le monopole du lundi, il y en a qui se manifestent aussi le mardi. (ahem. Ici Londres… Ce genre de choses)

Ce n’est pas mon premier coup de blues et je soupçonne que ça ne sera pas le dernier mais celui-ci est d’un modèle inédit, un exemplaire échappé d’un laboratoire militaire, un cobaye à anti-dépresseurs. Sa tactique est simple mais redoutablement efficace : elle fait en sorte que ce n’est pas par rapport à moi que je juge si je vais bien.

Lundi ou n’importe quel autre jour de la semaine, j’aimerais retrouver uniquement les moments de promenade de mon adolescence. Un peu d’insouciance, marcher une bonne dizaine de kilomètres et m’endormir comme une masse sans me demander si…