"24 heures" et "Urgences" : le crossover

Alors voilà, s’il se passe au moins 24 heures et que toutes (toutes, hein…) les conditions suivantes sont respectées :

– Je ne partage plus mon intimité avec la moitié d’Internet sur Twitter
– Tiens, pas de post avec les liens del.icio.us aujourd’hui. Ni hier d’ailleurs.
– L’imagette à votre gauche avec la photo « projet 366 » du jour n’est pas mise à jour
– D’ailleurs, projet 366 n’est pas mis à jour
– La photo la plus récente sur mon compte Flickr n’est pas du jour ni de la veille
– Mon statut facebook reste calé plusieurs jours sur « Baudouin envisage très sérieusement d’aller aux urgences, cette saloperie commence à faire vraiment m »

Bref, si brusquement je cesse toute activité numérique, c’est que je me suis découvert un prétexte pour aller fréquenter quelques infirmiéres en blouses blanches et dans l’exercice de leur fonction. Le coup du calcul rénal ayant déjà servi, je prévois de leur faire le coup de l’appendicite. Bien évidemment, je tenterai un qik « du sang, des boyaux » à l’aide de mon fidèle E50 depuis la salle d’op, mais je ne parierais pas le degré de web-2.0-friendlitude des carabins.

Et si la chose se produit vers le 17 mai, ce post atteint le statut de self-fulfilling prophecy.

(ou alors, c’est juste un virus qui prend mon bide pour une auberge de jeunesse. Suspense, suspense, suspense. Wait and see)

Le sommeil est mon bourbier, le sommeil est mon Viet-Nam

Je suis le manque de sommeil de Jack.
Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane.
Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane. un demi Stilnoct.
Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane. Stilnoct.
Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane. Stilnoct.
Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane. Stilnoct.

Idées tard. Noter carnet. Pas dormir.

Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane. Stilnoct.
Je suis le manque de sommeil de Jack. Tisane. Stilnoct.

(docteur)

Temps de calcul (rénal)

La sensation de douleur dans le dos m’a réveillé. Le temps de comprendre qu’elle ne passera pas avec des étirements ou des mouvements, je débarque dans la salle d’attente de mon généraliste. Heureusement, il n’est qu’à un pâté de maison. Pas la force de souligner l’urgence de mon cas. Il reçoit quatre patients avant que ce soit mon tour.

Un diagnostic provisoire (calcul au rein ou diverticulite ?) plus tard, il m’appelle un taxi. Direction-richting : la clinique la plus proche. Le temps de balancer ma carte SIS et ma carte d’identité à l’accueil des urgences, j’adopte la position qui me fait le moins mal. Là, en ce moment, c’est couché par terre sur le sol des urgences. Tant pis pour le protocole et l’étiquette. C’est dans cette position que l’infirmière des urgences vient me chercher. Non, non, personne ne m’accompagne.

et un buscopan pour la trois, un !

« Alleluia ». Une médecin s’occupe de mon cas. Elle m’installe une perfusion de Buscopan et me demande un échantillon d’urine. On dirait du jus de pomme. Definitely pas normal, mais je ne suis pas docteur.

« Salut les filles… »J’attends mon tour de passer à la radio (rien à avoir avec la FM) à côté de deux mamys qui viennent de faire connaissance qui se confie des trucs intimes sur le blocage de leurs ovaires causé par les frayeurs de la guerre. Je suppose qu’à leur âge on se livre plus facilement. La première machine à Rayons X a un problème technique. Deuxième machine. Je passe un scanner : la voix de la machine me demande de retenir ma respiration. J’obtempère.

La charmante radiologue détecte un calcul de 2 mm. Si jeune et déjà si taquin.

Retour dans mon box (U2 – 3).

Signe que je vais mieux, je commence à m’emmerder. Le naturel revient au galop. Pas question de boire, juste attendre, somnoler pour récupérer. L’assistant de l’urologue passe m’examiner. Les heures passent. Je somnole, je n’ai rien de mieux à faire de toute façon. Je traverse une chambre où monsieur est au chevet de madame. C’est dans les toilettes de cette chambre que j’inaugure mon filtre.

Je passe les heures à somnoler ou à trop bien entendre ce qui se passe dans le couloir. A entendre les « quoi » qui finissent les phrases des infirmières, en fermant les yeux on pourrait se croire à Uccle plutôt qu’à Etterbeek.

L’urologue finit par sortir de la salle d’op’ où il avait quelque activité. Il me file une ordonnance pour des médocs et un bon de sortie. Je fais mon John Wayne jusqu’à la pharmacie, rue de Linthout. La pharmacie est encore ouverte. Je sors avec mes médicaments.

Retour maison à pied. En chemin, j’arrose quelques bouts de trottoirs avec un peu de bile. C’est mon tempérament artistique qui parle, j’ai besoin de redécorer.

Maison. Médicaments. Presque plus mal.