Quelle est la meilleure frite de Bruxelles ?


Comme le dit Clint Eastwood dans Le Bon, la Brute et le Truand, le monde se divise en deux : Ceux dont le revolver est chargé et ceux qui creusent. Ceux qui ne jurent que par la maison Antoine de la place Jourdan et ceux qui n’iraient jamais ailleurs que place Flagey.

La maison Antoine place Jourdan dispose d’un press-book de premier ordre.
Frit-Flagey dispose des faveurs des connaisseurs (ou du moins de Fabienne-Amélie Nothomb).

A une date qui restera secrète, une task-force discrète a visité ces deux établissements, armée d’instruments de mesure scientifiquement objectifs et d’un estomac initialement vide.

Les résultats de cette étude impartiale, digne d’un cabinet d’audit, sont les suivants

1) Maison Antoine.

l'instant frites

– 28 sauces différentes
– prix au kilo d’une petite portion avec sauce : 7,33 euros
– on note l’absence de cornet en carton. Le cornet est entièrement en papier.
– L’affluence est au rendez-vous
– poids d’une petite portion (sans sauce) : 224 grammes (1,70 euros)
– poids d’une grande portion (sans sauce) : 317 grammes (1,90 euros)
– poids de la sauce « à part » : 75 grammes.
– calibre : 1 cm de section
– A savoir : on ne sert pas de frites à tous les guichets

2) Frit-Flagey

maison flagey

– 18 sauces
– poids d’une petite portion (avec sauce) 271 grammes (1,50 euro sans la sauce)
– prix au kilo d’une petite portion avec sauce : 7,38 euros
– un vrai cornet en carton
– calibre : 1 cm de section
– A savoir : le tenancier de l’heure du midi (ex-amant d’Isabelle Adjani ?) n’aime pas être photographié

Gastronomie : la task-force constate plus de cohérence dans la croustillance du côté de… Flagey.

Les lecteurs sont invités à témoigner de leur expérience dans la croustillance.

Lelouch : la dernière séance

Claude Lelouch a rendu la projection de son dernier (?) film momentanément gratuite. C’est un pas dans la bonne direction mais c’est encore nettement insuffisant.

Je m’engage personnellement à aller voir son dernier (?) film si les conditions suivantes sont rencontrées :

  • dédommagement de 500 euros de l’heure, payable d’avance
  • masque de sommeil
  • bouchons d’oreille
  • siège pas trop loin de la sortie de secours (qui ne sera en aucun cas verrouillée)

Je persiste à penser qu’à Londres par exemple la carrière de monsieur Lelouch aurait pris fin au début des années 80. Au début de sa carrière, Lelouch n’ a pas hésité à détruire les négatifs de films qu’il estimait imparfaits. Déplorons tous ensemble que le passage des années ait ravagé pareil sens opportun de l’autocritique.

Sans un art consommé de battre le vide en neige et d’en faire des campagne de promo qui font passer le jour J pour un fait divers de province, il y a longtemps que cette escroquerie aurait pris fin.

Je ne résiste pas au plaisir de citer Chronicart :

Jugez plutôt : modestement, Lelouch entreprend de filmer, comme d’habitude, l’histoire du monde en général et du système solaire en particulier, et s’arrête sur la destinée formidable d’un couple de chanteurs de rue, Shââ (Maïwenn Le Besco, 0 pointé en chant et en comédie) et Massimo (Massimo Ranieri, tocard de la variétoche italienne).

Quant aux fait qu’il y ait encore des spectateurs pour marcher dans la combine, c’est pour moi un mystère de même ampleur que celui de l’immaculée conception.