Si seulement tu comprenais – Oulipo Dub edit : Harlequinades 2009

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“Si seulement tu comprenais” : ni Guillaume Musso ni Marc Lévy n’ont encore emprunté ce titre à Jane Corrie alors que pourtant, avec la bonne quatrième de couverture…

Que se passe -t- il quand on concocte un mini-texte en choisissant le début du premier paragraphe d’une page choisie au hasard (une variante de la technique de la page 100) ? Le résultat, fourni par les pages 11, 19, 41, 45, 64, 83, 99, 103, 117, 128, 146 est à la fois cohérent et énigmatique.

Jugez plutôt :

Cassy avait été finalement assez contente, alors, de ne pas s’éloigner. Sylvia lui fit face et la dévisagea longuement. Mais au même instant, un groupe de touristes s’était approché du conducteur et monta dans la voiture avec des cris de joie. Profondément affectée, bouleversée, Cassy eut envie de révéler toute la vérité à Julien. Son sourire s’évanouit. Il était injuste de classer Julien dans cette catégorie peu recommandable. Une voix familière et indésirable résonna derrière elle. L’ineffable Réginald la rejoignit en trois pas. La main de la jeune fille se crispa sur le récepteur.

– Bien, je ne peux pas me prétendre navrée ajouta -t- elle d’un air malicieux.
– C’est magnifique, n’est-ce pas Greg ?

Cassy arriva à l’aéroport de Londres à l’aube le lendemain matin. Une pensée ne cessait de la hanter, avec une insistance déprimante, en dépit de tous ses efforts pour la chasser : et si Julien avait décidé de prendre sa revanche ?

Si du wi-fi parvient à se faufiler sous le marbre funéraire du cimetière de Montmartre, le bon Marie-Henri Beyle doit se gratter d’aise dans son mausolée en constatant une fois de plus à quel point il avait raison en écrivant “Les mots les plus importants d’un roman sont ceux qui n’y sont pas.”

Heureusement, deux bonus en fin de volume viennent rappeler qu’on est bien dans la collection Harlequin :

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