De sang froid (Truman Capote) – The good, the bad and the ugly

the-good-500

The good

In Cold Blood (De Sang Froid) c’est quand même un peu le bouquin qui a inventé le genre du non-fiction et qui en a posé les jalons. Un auteur (pas forcément journaliste de profession) écrit sur un truc qui s’est passé à l’extérieur de sa tête et donne plus ou moins son avis dessus mais plutôt moins que plus.

Dans le cas qui nous occupe, Truman Capote raconte un fait divers particulièrement croustillant : le meurtre d’une famille du Kansas dans l’amérique au tournant des années 50/60. A l’exception de la mère qui est fragile des nerfs, cette famille est un cliché vivant. Le père est un self-made-man, anglo-saxon protestant qui ne boit pas (même pas du café), la fille aurait pu être capitaine des cheerleaders mais elle est trop occupée à faire des tartes, le garçon porte vraisemblablement des salopettes en jeans et est fort bon camarade.

Toutes ces petites vies qui ont l’air d’un film parfait sont interrompues par deux criminels à qui ils n’ont même pas été présenté.

On voit le calendrier jauni dans le bureau de poste du petit patelin, on devine l’usure de la semelle sous les chaussures des enquêteurs : Truman Capote nous fait un récit en haute définition, dans l’ordre chronologique, en alternant les points de vues. On parle de la petite famille parfaite et on enchaîne sur les futurs meurtriers, ensuite on alterne l’enquête et la cavale jusqu’au procès.

the-bad-500

The Bad

Certes c’est de la belle ouvrage mais… autant j’ai pu me représenter quasi tous les personnages, autant jusqu’à la fin j’ai eu un mal bête à me faire une image des deux personnages principaux. Lequel des deux a eu une mère indienne ? Lequel des deux a un problème de jambe ? Lequel des deux joue de la guitare ? Je ne sais pas comment Truman Capote et moi y sommes arrivés mais je n’ai pas pu imaginer ses deux personnages principaux.

the-ugly-500

The Ugly

Rien à signaler, tout à conseiller : ce bouquin est le premier coup de pioche dans le filon du genre “non-fiction” et il devrait être à peu près obligatoire.

Comment se passe un "entretien sévère" ?

Rien ne devait filtrer de l’entretien (sévère) de licenciement qui a eu lieu il y a quelques jours entre un président de parti et une collaboratrice qui aurait probablement mieux fait de tourner son clavier sept fois dans sa bouche avant de pousser sur « Envoyer ». Mais avec la NSA, les montres-caméras des services secrets luxembourgeois, tout ça…

entretien-severe