Marbie : the good, the bad and the ugly

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Ma qualité de blogueur le plus influent de mon immeuble a fait atterrir dans ma boite aux lettres un laisser-passer pour aller voir Marbie, star de Couillu-les-deux-églises. C’est le film dont tu as fort probablement entendu parler sur les raisins soucieux si tu parles français et que tu habites en Belgique. Le récit : une barbie rose et naive/candide, drivée par un imprésario, part à la conquête du show-biz.

the good

Marbie c’est un objet filmique qui ne rentre pas dans les cases habituelles. Financé par du crowdfunding, écrit, joué et réalisé par une blonde en rose à la ville comme à la scène. C’est un film qui est l’inverse du film de Bernard-Henri Levy. BHL a fait mauvais par excès de prétention. Il a même atteint le niveau so bad it’s good.

Dans le cas de Marbie c’est le côté non prétentieux qui domine. C’est filmé dans peu de lieux avec peu de scène de foules. Patrick Ridremont vient cabotiner. J’ai reconnu d’autres acteurs professionnels. La majorité est amateur, au sens noble du terme mais, hélas, pas seulement. Je n’ai pas le souvenir de mouvements de caméra compliqués. C’est gentil/mignon/candide/rose bonbon et finalement très à l’image de l’alter ego de Marbie qui pousse le service avant-vente jusqu’à être présente dans la (seule, petite) salle bruxelloise qui l’a projeté.

C’est un film très wallon qui paraitra délicieusement exotique aux Bruxellois qui sont nés à l’intérieur du ring.

A ranger définitivement dans le partie « the good » de cette critique : Johnny Cadillac. Le meilleur sosie de Johnny de son quartier n’a pas grand chose à faire pour voler une scène à n’importe qui à l’écran. Il mérite définitivement de retrouver un rôle où il ne doit pas faire autre chose qu’être lui-même.

the bad

Là où je me suis gratté la barbe en me disant « mouais… » c’est en voyant un film financé par du crowdfunding donc un truc qui fait partie du show-business évoquer – spoiler alert – la générosité financière des foules. On est plus dans le miroir tendu aux contributeurs que dans l’ambition artistique. L’ambition semble être de plaire à tout prix ou en tout cas de ne déplaire à personne.

the bad

Bon alors Marbie, mon gros lapin, la prochaine fois que tu te retrouves à la fois devant et derrière la caméra, prévois dans le budget un assistant-réalisateur qui a validé la compétence « direction d’acteurs ». On est par moment dans le niveau d’interprétation « troupe d’amateurs dans salle paroissiale ».

Borsalino à Barcelone – Projet Bradbury 15/52

Le titre : Borsalino à Barcelone. La première phrase :

Nue devant le triple miroir de son dressing, elle étire son mètre cinquante-neuf et s’examine sous toutes les coutures.

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La couverture :

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Comment faire pour savoir si « Borsalino à Barcelone » lorgne du côté de Gérard de Villiers ?