Je n’écrirai pas son nom

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Y a un gars, pas la peine de citer son nom, il commence un nouveau job ce 20 janvier. C’est un job assez cool : tu voyages dans un bel avion. Le bureau est spacieux et bien situé dans une capitale. Y a un gars en permanence à proximité si jamais, de mauvaise un lundi matin, tu décides de passer tes nerfs sur un pays ou deux en les vitrifiant pour les siècles des siècles.

Ca gars, je vais passer toute la durée de son mandat à ne pas employer son nom sur les réseaux sociaux. Il aime son nom au point d’en faire une marque. Je le soupçonne d’être accro au rush de dopamine chaque fois qu’un de ses cent-quarante-caractères-maximum fait des ronds dans l’eau jusqu’à la réalité matérielle.

Je vais passer quatre ans à ne pas citer son nom, à donner le moins d’écho possible quand il prendra une décision que je trouve aberrante. Je vais le priver de mon attention. C’est tout ce que j’ai trouvé, à mon échelle.

Et toi, tu comptes lui donner quelle attention à ce gars ?

L’année de la tendinite

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L’année de la moignette. L’année de la pneumonie. L’année du déménagement. L’année où je devais passer par Maelbeek vers 10 h 30 mais finalement pas. L’année où Denis Meyers a peint quelques mètres carrés. L’année de la performance japonaise. L’année des boites aux lettres. L’année du 85% de Saint-Gilles. L’année de l’ambassadeur de Slovaquie à 6 h du matin. L’année du parc à conteneurs. L’année où j’ai été exposé à Bozar. L’année de pas assez de faïence. L’année du facetime cadré aux épaules. L’année où le mot « kinesiologie » m’a fait hausser les sourcils. L’année où je n’ai pas trouvé de boules à croquettes qui intéresse Pitichat.