Je me suis longtemps appuyé sur l’adrénaline de la deadline pour écrire de la fiction. J’ai fait une bonne partie de mes fictions en contre-la-montre. Grand Darjeeling Hotel : c’était un épisode tous les dix jours. Pluviôse 217 c’était carrément un épisode par jour. Pour mes nanowrimo (Ford Capri c’est fini, Comment la fin de la Belgique n’a pas eu lieu et deux autres actuellement sans titre) c’était l’excitation du sprint massif. Tous ensemble vers les 50 000 mots et au-delà. Projet Bradbury : 52 nouvelles en 52 semaines. Ce qu’on va appeler pudiquement « le Bataclan » a interrompu le projet Bradbury. Je croyais, je voulais le reprendre. Ça ne va pas être possible comme je voulais.
Là maintenant, je dois constater que ce n’est plus en me plantant une intraveineuse d’adrénaline dans la carotide que je vais venir à bout d’une fiction. Je vais devoir trouver cette force dans un endroit beaucoup plus intéressant : moi-même. Comment ? Je n’en ai aucune idée mais je sens que ça va être intéressant.