Buzzeurs, bloggeurs : qui lèche qui ?

léchage

Dites les annonceurs, c’est la crise ou quoi ? Le coût/contact des bloggeurs est devenu à ce point intéressant que pour vendre votre camelote, vous faites ressembler nos vies à des carrosseries de voiture de rallye ? Entre les manger-gratuits, les téléphoner-gratuits, les raser-gratuits, je sens que le jour n’est plus très loin où j’expliquerai à la caissière de mon supermarché que 3 tweets dont un avec twitpic depuis le rayon surgelés étant une monnaie d’échange bien suffisante pour le contenu de mon caddie, pour quelle obscure raison devrais-je avoir recours à cette transaction tellement 1.0 : du cash contre de la marchandise ?

A mon très humble avis, et les commentaires sont grand ouverts à un débat sur la question, les notions-clefs sont celles d’équilibre. Zéro perdant, win-win, allemaal-tevreden, celle de réciprocité et celle de proportionnalité.

yin yang

A mes yeux, une opération de blogobuzz idéale est celle dans laquelle un nombre optimal de bloggeurs reçoit quelque chose qui l’intéresse et la liberté d’en faire ce qu’il veut y compris celle de garder le silence.

De l’autre côté de DHL, le buzzeur reçoit des bloggeurs une réponse proportionnelle à son don. Tout le problème étant d’établir un barème…

Pour lancer le débat : quelques cas de figures qui sortent tout droit de mon imaginaire (toute ressemblance serait purement fortuite)

– la riche et renommée Big Anglo-Saxon Company m’offre un week-end à l’Amigo et deux places pour la Monnaie : un post ? deux posts ? avec ou sans photos ? Une lettre qui exprime ma gratitude écrite avec mon rhésus O négatif mais postée avec un timbre ?

– la sympathique Startupia Belgica m’envoie un porte-clef orné de son logo : un tweet ? zéro tweet ? Un post pour se plaindre que ce soit trop peu ? Un hommage de 500 mots ? Un album Flickr ? Un statut facebook ? Un youtube face webcam ?

– le cabinet FMCG m’invite pour une journée de conférence à écouter des orateurs passionnants et néanmoins étrangers : je parle de la qualité du jus de pamplemousse et de l’incident rigolo qui m’est arrivé sur le parking ou bien je reste sagement « on-message » et je parle des slides et des orateurs ? Si c’est pour le week-end à Deauville est-ce que j’applique le même barème que si c’est à Diegem ?

crédit photo : marcao,
plameo

Mr Twitter : I would like to thank the Academy…

Mister Twitter

Je ne saurai jamais dans quelles proportions ni à qui exactement je dois adresser ces remerciements mais toujours est-il que, à l’insu de mon plein gré et sans avoir fait campagne, je me retrouve à quelques heures de la clôture du scrutin… 8ème meilleur top-biche masculin (top-cerf ?) de toute la belgotwittosphère.

Si avec tout ça, je ne me retrouve pas rapidement avec chaque matin des strates de groupies en rut agglutinées sur mon paillasson, des Wayfarer vintage « Breakfast at Tiffany’s » greffées en permanence sur mon visage (qu’il soit rasé ou pas, ou pas complétement) et dans l’obligation de refuser une cocktail-party Nespresso parce, je ne peux pas darling : j’ai déjà accepté la Automne/Hiver de Paul Smith à London, darling, c’est à désespérer Billancourt…