à propos de ce petit covidorama qui nous dicte notre vie actuellement et sans transition :
Pendant la deuxième guerre mondiale, la RAF avait besoin de former des pilotes de combat bien et vite pour remplacer ceux qui ne rentraient pas de leurs missions.
On leur donnait une série d’instruction à suivre en cas de combat aérien. Cette liste d’instruction commençait par :
First don’t panic.
Autrement dit : ne laisse pas la panique prendre le manche. Keep cool under pressure. Fais de ton mieux et le ciel t’aidera.
En ce moment, on a tous un peu le cerveau rongé qui détourne nos pensées et pas vers Cuba. Sur les écrans et dans la vie réelle, le stress de ces mois exige son tribut. L’indulgence est devenue aussi rare que l’humour bon enfant sur Twitter.
Est-ce que dans cette période dissonante on n’accorderait pas tous nos violons en indulgent majeur ? Si on décidait d’être plus compréhensifs les uns envers les autres ? Ca nous permettrait de traverser cette période à durée indéterminée plus facilement.
Nous sommes plusieurs milliards à faire face à un virus, nous ne sommes pas plusieurs milliards à savoir comment faire. Nous ne vivons pas tous les deuxièmes vagues simultanément. Nous pouvons être plusieurs milliards à pratiquer le First Don’t Panic. Nous pouvons nous dire que cracher une flamme de dragon sur une opinion Facebook ne nous rendra pas 2020. Nous pouvons faire un effort pour décider d’être aussi indulgents que possible les uns avec les autres.
Parce que tout le monde fait de son mieux. Tout le monde, du premier ministre à l’infirmière, du « je ne sais pas ce que ça vaut mais je republie » aux virologues dans leurs laboratoires en train de nous trouver le traitement ou le vaccin qui nous rendra la sensation du vent sur des joues enfin sans masque.
My two cents