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Confession d'un political junkie

Ça a commencé en ’80 vers la fin de ma période France Inter. Je me rappelle vaguement avoir suivi le duel entre le cow-boy et Carter, sur fond de crise des otages à Téhéran et de guerre encore froide. Quatre ans plus tard, j’ai été très impressionné par l’image d’un duplex improbable entre, d’une part un grand écran dans la salle où avait lieu la convention républicaine et, d’autre part, un téléviseur dans la chambre d’hôtel de Nancy Reagan. ’88 : comme les sondages à l’époque, j’ai cru aux chances de Dukakis.

’92. Le plat de résistance. Le morceau de bravoure. Plus Clinton montait dans les sondages, mieux je me sentais. Comme si ma vie en dépendait (et si ça tombe, ça a été le cas).’96 m’a moins marqué : moins de suspense. En 2000, les circonstances ont conspiré pour que je sois devant CNN au moment où le fils de l’autre a été déclaré vainqueur. Mais je n’ai pas été dormir avant d’apprendre que ça risquait de ne pas être aussi simple que ça… (Si Gore avait accepté l’aide de Clinton, si les magistrats suprêmes avaient accordé le temps nécessaire au recompte floridien, peut-être qu’il y aurait encore deux tours jumelles à Manhattan. Mais avec des si on met une métropole en bouteille).

Et là on est en 2004. Comme toutes les années bissextiles, je vais avoir ma dose de spectacle électoral présidentiel, de caucus de l’Iowa en direct, de primaires hebdomadaires, de Super Tuesday, de sondages qui montent, de conventions et de nuit électorale… Mais pourquoi ai-je l’impression d’être le seul sur ce continent à me passionner pour ce processus ? L’enjeu de ce processus n’est rien moins que la paix mondiale, l’avenir de l’environnement de notre petite planète (on en a une de rechange ou toujours pas?).

Je vous laisse, il y a le texan qui est sur le point de faire le point sur l’état de l’union…

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