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  1. Tu es un mélange chimérique de Sophie Calle et Philip K. Dick. Cette épitaphe en donne une belle preuve. Et tout ce blog en témoigne. Avec un bémol, tu n’oses pas encore assez la folie de Dick. En tout cas, de ce que je peux percevoir. Mais ta folie t’irait si bien, tellement mieux, et surtout effacerait le voile protecteur de ton narcissisme.
    C’est comme un copain brésilien qui disait de l’album Disintegration des Cure en 89: ils retiennent trop leur insanité. Cela faisait un album presqu’en relief, presque surprenant, trop maîtrisé, antinomique par le titre. La plage 11 de ce LP, Homesick, t’irait bien, selon moi. Plainsong aussi. Sorte de fausse plénitude qui amorce l’album, Plainsong nous dit: « And it’s so cold it’s like the cold if you were dead, » and then you smiled for a second.J’aime cette idée de sourire fugace qui fait face au vide froid. La promesse cachée de ton écriture (oui j’ose) est ce sourire qui chasse l’effroi avec élégance, légèreté, assis sur une certitude cynique mais tellement bancale. J’aime cette promesse, je la trouve désaltérante. Hélas, à l’instar de ce sourire d’une seconde, le bénéfice de cette promesse est bref, trop vite intangible, laissant un goût d’amertume, je me suis fait berné, je me suis berné par ses mots.Cette promesse peu tenue, je la retrouve chez d’autres auteurs. Elle est, selon moi, la force essentielle de l’écriture. La faire apparaître dans ses textes est sans doute le signe d’une virtuosité. Convaincre son lecteur qu’elle n’est qu’une belle illusion dont on peut sainement se nourrir est un pas qui se franchit difficilement.Voilà, désolé pour ce compact de logorrhée. Miguel