Le E est un agent double, un traître qui change d’avis selon le sens du vent et qui ne le montre qu’à peine, en hissant une toute petite voile sur sa crinière. Quand il ne met pas l’accent, le E est fade comme une tranche de mozzarella sans assaisonnement, comme un agent secret pas encore démasqué en imper mastic. D’ailleurs pour ne tromper personne sur la marchandise de nombreux E se sont rebaptisés muets.
Cette lâcheté doit avoir du bon, cette lettre insipide est la voyelle la plus répandue de la langue française. Un complot pour organiser sa disparition n’a pas eu le succès escompté.
Ecrire un E c’est de devoir choisir : planter une barre médiane en plein coeur d’un rectangle inachevé ou bien strier en rythme une verticale ? Les plus audacieux commencent par les trois traits et rajoutent la verticale à la fin, comme à regret.
Lecteur, lectrice, as-tu un mot commençant par cette lettre que tu chéris plus que tout ?
« Erreur » (404), « Enfer » (sélézotres), « Euh! », « Espoir », « Eratosthène », « Est », OK: si je n’en garde qu’un, c’est « ETC. »
Errare (humanum est) … Dommage pour vous, j’suis un alien
Envie.
Que serait le monde sans envie?
Plus d’espoir, point de vie.
Espagne 🙂
exacerbable
Euh ….
Eléphant. « Braaaaaaaaaaaaaaaaoume! »(si: les éléphants braoument, c’est bien connu)… n.m: Qui ne trompe la mémoire n’est jamais sans défenses. (oui, je sais, mon dico est un peu zarb).
Espace, équilibre, estonie (quoique…)