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Je ne suis pas un écrivain…

Ou du moins, je ne me considère pas comme tel. Donc, s’il vous plaît, ne m’appelez pas un écrivain.

J’ai été confronté au mot « écrivain » pour me décrire deux fois en trois jours. Comme je n’aime pas me répéter (TDAH oblige), autant faire une communication de service/Dienstmededeling.

Frôlons mais sans l’atteindre le mode « 36 15 code JMELAPETE » : Oui, je suis sous contrat avec un éditeur pour M.P.E. (Mystérieux Projet Editorial), oui j’ai pondu deux spectacles de théâtre (dont l’Envers c’est les autres), oui « Ford Capri c’est fini », le roman issu du nanowrimo attend dans un coin du disque dur que je décide de lui consacrer un peu de temps avant d’aller à la rencontre du vaste monde extérieur et éditorial. Oui, un autre projet éditorial a été remis à mon éditeur il y a quelques jours et on verra bien ce qu’il devient. Oui, j’ai au moins un autre projet d’écriture sur le feu. Oui, je tape ce post sur un Logitech diNovo Edge que je considère comme un instrument de travail plus que de loisirs et que je vous encourage à acquérir si la manipulation d’un clavier joue une part centrale dans vos activités.

Et pourtant, je n’aime pas l’idée d’être décrit comme « écrivain ». Parce que, une fois tronçonnées en deux, ces trois syllabes deviennent « écrits vains ». Tout le contraire de mes envies. Je me réfugie dans « écriveur » avec ses connotations de labeur, de manches retroussées, de travail. Ou si vous préférez les mots qui existent dans le dictionnaire : « auteur ».

Et aussi parce que je ne me range pas dans le même tiroir que Steinbeck, Umberto Eco, Jules Verne, Raymond Queneau, Alexandre Vialatte et autres géants de l’écriture qui sont parvenus tout en haut des 21 lacets de l’Alpe-d’ Huez de l’écriture et la littérature, là où je suis tout juste en train de gonfler les pneus de mon vélo.

Appelez-moi Baudouin, appelez-moi sur mon fixe ou mon GSM, mais s’il vous plaît ne m’appelez pas un écrivain.

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  1. Mon dieu, pauvre cloche que tu es !
    Je parie que tu es du genre à dire « tu me trouves beau ? Je te demande ça parce que, vois-tu, moi je ne trouve pas et que j’ai mal ! »
    Si les gens sont si nuls qu’ils t’appellent écrivain sous prétexte que tu commets des choses incompréhensibles, c’est leur droit !
    Mais s’il te plaît, aies du respect pour ceux qui ont du talent sans se la péter !
    J’ai une idée de nom pour ton métier : « réassortisseur de pois et carottes »