Avant de commencer ce post, un message personnel :
Tu es la community manager d’un parti dont les couleurs rappellent des produits de maquillage à la truelle et depuis lundi tu donnes mon nom à ton ulcère ? Désolé mon gros lapin. J’ai comme l’impression que tu travailles entourée de gens qui ont longtemps pris Internet pour le nom d’un savon industriel.
Ce que je ferais à ta place ? Je n’en sais fichtrement rien…
Merci de votre attention.
Nous sommes presque en 2014 et dans un coin du paysage idéologique belge francophone, un petit village résiste encore et toujours à l’idée que les internets et les réseaux sociaux sont un vecteur de communication qui vaut la peine qu’on s’en occupe avec un minimum de compétences.
Les électeurs américains savent que les candidats républicains ou démocrates ou en tout cas les équipes autour d’eux sont raisonnablement compétents parce que la campagne est un redoutable test de compétences : comment gagner les suffrages des fermiers du Middle-West dans les redoutables caucus de l’Iowa, survivre à la primaire du New Hampshire, récolter le plus tôt possible le nombre de délégués pour la convention de l’été, gérer la levée de fonds pour financer la campagne, etc. « Si un candidat a su rassembler autour de lui une équipe qui a su géré cette campagne, il a les compétences pour gérer le pays » peut se dire l’électeur américain.
Si la façon dont un parti est géré est un indicateur de sa compétence à gérer les affaires du pays, il y a (au moins) 25% du paysage politique belge francophone qui me fout les chocottes. Passons en revue les pièces à conviction à décharge et à charge :
Quand quelque chose va bien, il faut le dire.
- La page facebook est animée très régulièrement.
- Cette vidéo des jeunes cdH a atteint 60 000 vues
- Maintenant, on ne peut plus accéder à l’intranet et en visiter une partie simplement en devinant à quelle URL il se trouve.
La liste des petits couacs ici ou là est, je le crains fort, un peu plus longue :
- Le compte twitter officiel a publié huit tweets en cinq jours, avant de plonger dans le silence, le 19 janvier 2011 à 13h51. Tout n’est pas perdu : ça me permet d’organiser ce repas d’anniversaire. Tu viens ? Il reste de la place.
- Sur la page d’accueil du site, cette liste des attachés de presse comporte – au moins – deux inexactitudes
- Fin octobre, le cdH agitait l’étude RECO sur la mobilité et le covoiturage. Une page comportait un formulaire qui permettait de demander un exemplaire de cette étude.
J’ai rempli ce formulaire. J’ai obtenu cette étude. Voici comment :
- Je viens d’appeler le CDH : les réponses à ceci sont traitées par une vraie personne #facepalm http://j.mp/1iuhaw8
- Coucou @catherinefonck y aurait moyen de m’envoyer l’étude covoiturage à [email protected] ?D’avance merci-bisous
- @somebaudy Comme promis, je viens de vous envoyer étude RECO, réseau express de covoiturage. #bonnelecture
- @catherinefonck l’étude est bien arrivée. Merci ! 🙂
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- Voici à quoi ressemble actuellement le site d’un mandataire cdH (qui serait fraichement passé au MR. Peut-être que ceci explique cela mais je n’en suis pas 100% certain)
- Last but not least : depuis le 15 aout 2013, à qui appartient benoitlutgen.be ? Réponse A : Benoit Lutgen – Réponse B : le cdH – Réponse C : un Japonais
Réponse :
Ce qui va sans dire va mieux en le disant : je ne suis pas une torpille télécommondée par le boulevard de l’empereur, la toison d’or ou la place Flagey. Les autres partis ne sont pas exempts de reproche mais ils semblent approcher la communication en ligne d’une façon qui, de l’extérieur, semble plus professionnelle. Je me suis déjà frotté à un autre parti. La diva barbue qui préside un troisième parti me bloque sur Twitter sans que j’aie jamais compris pourquoi.
Dernier paragraphe, deuxième ligne: Télécommondée