La participation de Laurent.
Les règles de ce bête jeu.
La cour de la ferme était vide. Le vent du sud s’engouffrait partout, le sable qu’il charriait contrastait avec l’aspect charbonneux des murs de l’endroit.
Pourtant c’est ici que Lucie et Rémy se sont mariés, où plutôt c’est ici que la fête eut lieu, le treize août, jour anniversaire de leur rencontre sur la toile.
« La rose » était le pseudonyme qu’avait employé Lucie, employée, et jeune veuve, pour renouer un semblant de contact avec le monde des vivants.
» Rémy » celui de Rémy, simple et humble, la petite quarantaine assumée, prof de philo.
Extraits
Jour 2
– La rose : » Comment tu penses que les étoiles meurent ? »
– Rémy : » Comme les roses, en perdant leurs pétales, leurs rayons, et en devenant une promesse… »
– « Mais alors, Rémy, si la promesse subsiste, où se cache – t-elle dans l’univers ? Moi je pense qu’il n’y a rien après la mort, que du noir. »
– « Au contraire, la promesse se cache dans un c½ur, et tant qu’il bat, elle existe. S’il s’arrête, elle devient éternelle »
Jour 17
– Rémy : « Dis-moi Lucie, si on se retrouvait plutôt, pour notre première rencontre, sur les marches de la tour Eiffel, en additionnant nos années de naissances, on compte les marches en fermant les yeux et on s’attend… »
– La rose : » ou bien à l’aéroport d’Orly, on prend le numéro du vol qui comptabilise le plus de nous deux, de 2, et on se retrouve dans la file… »
– Rémy : » un bus au hasard, les trams à Bruxelles ont des numéros, le treize ? , ou mieux, la page 99 de ton roman préféré, la ville ou l’endroit où ça se passe, on se rencontre là …
– La rose : » O.K., on décide demain, je voudrais qu’on se voie la semaine prochaine le 13 août… »
Jour 18
– La rose : » A lundiiiii alors ! Rémy, dis, sur la photo que tu viens de m’envoyer, j’aperçois un portrait derrière toi sur le mur, c’est qui ? »
-Rémy : » Eve, ma grand-mère, elle habitait une ferme en Hongrie, je ne l’ai jamais connue, c’est une peinture en fait… »
– » J’ai hâte de te rencontrer enfin… »
-« Et moi donc : ) »
Ce dernier sourire écrit sonnait comme un espoir creux, un an plus tard la ferme abandonnée accueillait une fête improvisée. Rémy, une bouteille à la main passe sa main sur les murs noircis, l’écho lui répondra.
« Nous finirons nos jours ici, la Rose… »
Comme Eve, veuve d’un Adam qu’il l’a peinte.
Comme Rémy, jeune marié d’une veuve de toile…
…émue.
hey friend,
je suis passé sur ton blog je trouve quil y a de quoi y retourner ou y rester. je suggère qu’on tisse connaissance car moi aussi je suis écrivains
qu’en penses tu? si oui, envoie moi un mail à mon adresse e-mail…
patrick