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Lettre au comité d'admission de la Foire du Livre 2013

Mesdames, Messieurs,

vous aurez peut-être un peu de mal à me croire. Laissez-moi vous rassurer : moi aussi j’ai un peu de mal à y croire.

Toujours est-il que dans la soirée du 13 novembre 2012, un texte intitulé “J’ai longtemps cru que les papas ne mouraient pas” m’est tombé du ciel par l’intermédiaire d’un réseau social. En donnant mon avis à l’auteure de ce texte, je me suis fait la réflexion que je réagissais comme le ferait un éditeur. Effet secondaire de la bière chinoise qui accompagnait mon poulet aigre-doux ce soir là ? Inconscience de ma part ? Folie furieuse ? Probablement un mélange des trois. Toujours est-il que recevoir ce texte a fait de moi un éditeur.

J’ai moi-même un texte à paraître (il est intitulé “Comment la fin de la Belgique n’a pas eu lieu (fiction)” et je me suis fixé l’ouverture de la Foire du Livre comme date limite pour sa sortie. Après avoir été édité sur du papier par un éditeur, j’ai cette fois recours au livre numérique. Une comparaison des avantages et inconvénients de ces deux moyens de diffuser un texte m’entrainerait dans une digression que je préfère ne pas vous infliger. Incidemment, “Comment la fin de la Belgique n’a pas eu lieu (fiction)” dispose d’une page-facebook que vous pourrez consulter à cette adresse :

https://www.facebook.com/CommentLaFinDeLaBelgiqueNaPasEuLieufiction

Un texte tombé du ciel, une date limite liée à la foire du livre… Il ne m’en fallait pas beaucoup plus pour éprouver cette envie un peu folle : louer un stand à la foire du livre pour présenter ces textes au public. Ma démarche n’est pas originale : Christophe Géradon a ainsi été présent sur l’édition 2000 de la Foire du Livre.

Deux rapides coups d’oeil aux tarifs de location puis à l’état de mes finances auraient pu me faire l’effet d’une douche froide et me faire renoncer à ce projet. Cette envie aurait très bien pu pourrir lentement et devenir un remord.

Heureusement, il y a Internet.

Grâce à la technique du crowdfunding (pardonnez-moi cet anglicisme), je suis en train de récolter les 2000 euros dont je pense avoir besoin pour une présence lors de la Foire du Livre (stand B1 de 6 mètre carrés). J’ai partagé mon projet en utilisant l’outil KissKissBankBank et les réseaux sociaux. La collecte de fonds que j’ai lancée se termine le 15 décembre, une poignée de jours avant la date limite pour effectuer le paiement de la location (21 décembre). A l’heure d’imprimer ces lignes, sur un total de 2000 euros, j’ai récolté 575 euros et j’ai bon espoir de réunir au moins la somme nécessaire avant la date limite. Il y a de fortes chances qu’au moment où la poste vous remettra ce courrier ce montant aie augmenté. D’ailleurs, si l’un ou l’autre d’entre vous souhaite y contribuer, cette récolte de fonds est en ligne à cette adresse :

http://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/le-stand-des-gros-lapins

Le crowdfunding du stand des gros lapins

Le crowdfunding du stand des gros lapins

Laissez-moi vous donner une idée de la force avec laquelle j’ai envie que ce projet réussisse. Si, par bonheur, je réunis au moins la somme nécessaire avant la date-limite du 15 décembre, je me suis engagé à remettre le premier exemplaire de “Comment la fin de la Belgique n’a pas eu lieu (fiction)” à madame Fadila Laanan. En portant un costume de lapin. Devant au moins une caméra. La preuve en images :

Je vous encourage à appeler madame Laanan pour vérifier si le paragraphe précédent est vrai ou l’expression d’une mythomanie délirante. Le numéro de téléphone que madame Laanan utilisé pour m’appeler commence par “049” et se termine par un chiffre pair.

Par la magie ordinaire des réseaux sociaux, d’autres textes sont venus rejoindre ceux que je souhaite présenter au public lors de la Foire du Livre. Une lecture du catalogue ci-joint devrait vous permettre de vous rendre compte qu’aucun de ces textes ne franchit la limite de la loi et de la décence humaine que ce soit politiquement ou moralement.

Voici, brièvement, les raisons pour lesquelles, mesdames, messieurs, j’aimerais vraiment, vraiment, vraiment beaucoup que le comité d’admission de la Foire du Livre autorise “le stand des gros lapins”.

Je respecterais une décision négative de votre part mais je la souhaiterais argumentée. Je vous laisse imaginer la joie qui serait la mienne et celles des personnes qui me font l’amitié de me soutenir si, par bonheur, vous deviez rendre la décision que j’espère : une approbation.

Peut-être souhaiterez-vous me rencontrer avant de m’accorder ce précieux blanc-seing ? Que ne prenons nous pas nos agendas ? Votre jours, votre heure, votre lieu seront les miens.

Quelle que soit votre décision, merci de m’avoir lu.

Baudouin Van Humbeeck

P.S. Mesdames, Messieurs, ma démarche étant depuis le début basée sur le partage en ligne, j’ai, à tort ou à raison, choisi de partager cette lettre via mon blog. Vous trouverez donc sa version en ligne à l’adresse suivante :

https://www.somebaudy.com/2012/11/20/lettre-au-comite-dadmission-de-la-foire-du-livre-2013

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