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N-emi ? Nenni !

N

Ecrire un N c’est passer de Charybde en Scylla et retour, c’est un mouvement alternatif qui plonge des sommets de l’optimisme aux abysses de la déprime, et retour, c’est une fusée de feu d’artifice qui part dessiner un bouquet dans le ciel de la page, qui retombe sur la droite en diagonale élégante et se relève aussi sec. C’est Rocky Balboa qui monte triomphalement sur le ring, qui va au tapis dans le septième round et qui parvient quand même à mettre son adversaire k.o. avant le dernier coup de gong. Pour la lettre emblématique de la négation, elle est donc fort positive…

Prononcer un N c’est faire une grimace de singe en colère parce que c’est l’hiver. C’est chasser de l’air par le nez (d’où le nom de cet organe ?), tout en plaquant ferment la pointe de la langue sur le palais C’est nier, négationner, nuire… Pas étonnant que cette posture soit l’initiale de tout ce qui ressemble à une négation.

Les mots du N sont noirs, nocturne, nerveux, parfois nicotiné, parfois nourissants, de moins en moins souvent napoléoniens. Ne nous voilons pas la face : il y a de la nudité nue dans les mots en N. Les mots en N c’est tout un numéro nerveux et nocturne. Une coquille de noix nomade dans la nuit.

N’y a -t- il pas dans ton vocabulaire un mot cher à tes neurones du coeur ? Nous attendons, estomac noué, de le connaître, ami lecteur, amie lectrice.

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