Lui aussi – 8/30

deux gamis récoltent des asperges - photo en noir et blanc

Une journée qui commence par Pitichat qui « est malade » juste au-dessus du Modem qui émet un peu de chaleur et donc, sur lequel on aime faire une petite sieste féline peut-elle être une bonne journée ? La réponse est dans la question.

J’étais tendu comme un string de violon, en train d’expérimenter ce qu’il y a à peu près de pire comme circonstances pour mon Asperger et moi : un métro bourré massacre, des gens, des gens trop proches, des gens qui parlent, des gens.

Je ne suis pas loin de « faire une asperge ». Je ne vais pas tarder à lâchement un cri de détresse, de stress, de douleur, de panique.

En face de moi, un monsieur qui vient de louper sa station. Je crois vaguement capter qu’il s’interroge sur les signaux non verbaux que mon corps est en train d’envoyer. C’est là que je lui sors un mot d’excuse :

— Monsieur, je suis autiste !

Je m’attendais à tout sauf à sa réponse :

— moi aussi

Nous avons causé gentiment et brièvement, je lui ai filé une carte de visite et je suis reparti pagayer sur ma rivière d’adrénaline en me sentant un tout petit peu mieux.