Le J est cette lettre un peu pompeuse qui commence le Je et qui le fait savoir à grand coups de courbes en dessous de la ligne de flottaison et de barre de maintien horizontale ou de point flottant dans l’éther. Ecrire un J c’est aller à la pèche à l’ego.
Consonne cousine du G, déformation du I, le J n’a qu’une prononciation et demi, ce qui fait des vacances à tout le monde. Le G et le J sont pourtant liés à mort : aucun J dans le verbe « gésir » (ci git…). C’est logique : ce son est produit en étranglant le flux d’air qui vient de se frotter aux cordes vocales.
A part le Je et une flopée de prénoms, les mots ne se bousculent pas au portillon pour débuter par J. Il y a bien quelque jazzmen en jeans qui jouent juste à côté de juke-box pour les jésuites de la jet-set, quelques jeunets joggeurs qui ont mal aux jointures à force de jongler entre les joncs et les jokaris, mais à part eux, il n’y a pas grand’monde…
Je te le demande : y a -t- il un J qui te fasse jouir plus que les autres, lecteur ou lectrice ?
« Jobastre », ça m’évoque le soleil des engueulades des pièces de Pagnol !
jimich?
quoi que si ce nom devait me faire jouir, ca serait assez onaniste
jargonapahasie, parce que c’est un trouble du langage que j’ai découvert récemment, et qui m’a provoqué un fou rire monumental et pas du tout de circonstance.
sauf qu’en vrai, ca s’ecrit « jargonaphasie ».
Jokari. Hein??! Qui ça??? : Jo.