Commençons par le commencement, c’est à dire par un bon vieux générique des familles :
Introduction
Ca m’apprendra à vouloir faire mon Hemingway de comptoir. Ca m’apprendra à avoir trop souvent en tête la phrase d’un certain auditeur au Conseil d’Etat comme quoi, les mots les plus importants d’un roman sont ceux qui ne s’y trouvent pas. Ca m’apprendra à être tombé dans Steinbeck étant petit. Ca m’apprendra à faire phrases plates comme une tomate séchées en espérant leur donner du goût.
Les faits
Pour savoir comment un tweet a fait ça à la porte de mon logis, le mieux est de prendre les choses dans l’ordre chronologique.
3 août, 19h30 environ : je me prépare à aller à Louvain-La-Neuxe pour un apéro entre twittos. Dans ma rue, un groupe s’en prend de moins en moins verbalement et de plus en plus violemment à une femme qui n’est pas la dernière pour crier, faire des gestes menaçants, etc. En bon citoyen, j’appelle le 101. Je fais comme d’habitude : j’appelle le 112 avant de me rendre compte, comme à chaque fois, que c’est le numéro des pompiers et des ambulances.
3 août, 19h43, cachet du screenshot faisant foi : (et là, c’est le drame, c’est ici que les Athéniens se teignirent) J’envoie un tweet :
Ceux de mes lecteurs qui ont triomphé de l’école primaire devraient avoir remarqué l’infinitif. Comme vous êtes nombreux à le savoir, l’infinitif « est apte à n’exprimer que l’idée d’une action comme notion générale, sans spécifier les circonstances de sa réalisation particulière. La personne responsable de l’action à l’infinitif est « tout le monde », ou bien la personne spécifiquement concernée par l’action à l’infinitif est explicite dans la phrase. »
20h09 : Pendant mon trajet vers Louvain-La-Neuve, un de mes followers a une lecture moins grammaticale et plus anxiogène. Il me fait parvenir un message direct :
Tu va bien?? Confirme sinon je vais croire qu’il faut appl le 101 pour toi!
Je n’ai pas jugé inutile d’en avertir le web mondial mais je suis en bagnole en route vers Louvain-la-Neuve, en train d’entretenir l’espoir de pouvoir me garer gratis pro deo avenue George Lemaître, mais c’est une autre histoire.
20h42 : me voilà à Mojito-City, la ville où les cocktails tombent comme à Dixmude. Autant dire que je me consacre plus à la tablée qu’aux réseaux sociaux. Grave erreur.
21h05, les ennuis commencent :
Il y à des msgs qu’il ne faut pas écrire car ils peuvent être interpréter comme un SOS, par sécurité j’avais avertit la Police, désolé…
21h08 :
C’est n’est finalement bien aprés que j’ai fait le rapprochement du faite que tu avait fait un commentaire sur une photo d’un twitteur
(je n’ai pas l’heure exacte, mais ça doit être à peu près à ce moment que mon attention a glissé de la tablée vers mon cercle deux-point-zéro pour signaler à mon sauveur mon non-trépas d’un sobre « je vais bien ».)
21h11 :
Je suis désolé et te fait toute mes excuses si cela à pu de causer des probléme vis à vis de la Police, mais il vaut mieux une vie sauve…
Pendant ce temps, à Louvain-La-Neuve : on rigole, on s’amuse, mais c’est pas tout ça, il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte, etc. Chouette : l’autoroute n’est pas du tout encombrée, je vais pouvoir aller dormir pas trop- Oh… Oh… Qu’est-ce que c’est que ça ?
Ah oui. Quand même.
Le lendemain matin, dites la Police il paraît que :
Conclusion provisoire
- Toujours bien contextualiser ses tweets
- Utiliser le critère « porte aux dimensions standard, en vente chez Brico » dans le choix de son logis.
je n’ai pas tout compris l’histoire des clefs de la porte… tu ne l’avais donc pas laissée sous le paillasson?
La maréchaussée s’est emparée de mon deuxième jeu de clefs (sur le meuble près de la porte, à l’intérieur) : c’est ce qu’ils appellent « les clefs sur la porte ».
Tout cela est bien beau, mais qu’en est-il de la jeune femme aux gestes menaçants? A-t-elle été interpellée? (Il faut savoir dire stop aux agressions féminimes sur les groupes d’hommes innocents…)