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Spirit – Depeche Mode – Track list commentée

Tu veux écouter Spirit, l’album 2017 Depeche Mode la veille de la sortie ? J’ai répondu comme un seul homme et la main innocente m’a montré du doigt.

L’écoute avait lieu dans un temple séculaire du tchac boum de qualité entre survivants de la période Millet/Chevignon/Dockside vêtus de leurs plus beaux habits noirs voire de leurs plus beaux tatouages.

Dans l’ordre, ça a donné :

  1. Going Backwards : on commence par « aller à l’envers » donc. Les paroles évoquent un retour à l’âge des cavernes et proclament « we feel nothing inside ». Hochement de tête approbatif sur le rythme.
  2. Tel un militant trotskyste distrait qui sort du métro Bastille mais pas le jour dit, Depeche Mode demande « Where’s the revolution ? » (tu l’as déjà entendu)
  3. Worst crime : plus intime, plus calme. Pourrait presque passer dans un bar d’hôtel. Branché, l’hotel, hein. Un morceau qui sera très bien pour le moment briquet/écran de smartphone du concert.
  4. Scum : la vérité m’oblige à écrire qu’un couple s’est roulé une pelle sur ce morceau pourtant pas intrinsèquement romantique.
  5. You move : « I like the way you move tonight ». Toujours jeune dans sa tête, Depeche Mode emploie des paroles de teenagers. Je prédis de bien jolies images sur les écrans géants au moment du refrain.
  6. Tel le G.I. qui bondit hors de la tranchée vers un ennemi communiste, djihadiste voire les deux, Depeche Mode implore « Cover me ». Clavier pensif et insistant. Down tempo incantatoire. J’ai vu une brune en pantalon de cuir se déhancher.
  7. Eternal : Avec un titre pareil, on s’attendait presque à ce que le clavier soit joué sur un harmonium d’église hesbignonne. Le chant chouine, il n’est pas content, il réclame quelque chose.
  8. Poison Heart. Est-ce qu’un Cupidon empoisonneur dirige la Poison Arrow d’ABC vers ce Poison Heart ? On a quand même bien un peu envie de fredonner les Ho Ho Ho.
  9. So Much Love est trépidant, carillonnant et claironnant. Ce sera peut-être le moment nounours, bouquets de fleurs et sous-vêtements féminins lancés sur scène du concert. Ce morceau s’arrête sans préve
  10. Poor Man : Spéciale dédicace à tous les précaires de ce bas monde qui n’auront pas le budget pour investir dans un ticket pour le concert. « He’s on the street/Lying in the snow / Begging for something. (…) ». Mention spéciale pour le clavier qui bourdonne.
  11. No More. No more… Y en a plus ? Presque plus. Avec « This is the last time » est-ce que ça sera la dernière chanson avant le premier rappel ? « Reach the top / Slowly fade away / You don’t mean a thing to me anymore » ça cest du rateau classe.
  12. Fail est pleurnichard et glougloutant. On prend congé de l’album en prenant son temps.

En résumé : bel effort mais pas de réinvention complète. Un excellent album pour les vendeurs de hi-fi haut de gamme qui veulent faire écouter des basses qui ne bavent pas.

Tu n’as pas lu ce post pour rien : le premier qui laisse un commentaire (et qui peut venir chercher son gros lot à Bruxelles) recevra le contenu du goodie bag. Le single Where’s the revolution, une affiche A3 et un QR code avec peut-être une place pour le 7 mai à Amsterdam.



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  1. Je m’ai trompé dans la précipitation …
    Petite anecdote en passant
    En 1986, je suis animateur sur radio TopFm
    Fan de DM
    On reçoit comme tous les vendredis, les disques du moment de la part des maisons de disque dont on est censé faire la promotion
    Dans le lot se trouve « shake the disease » qu’on écoute
    Stephane Shaw l’animateur phare de cette radio me dit « DM c’est mort … » en 1986 …
    Deux ans plus tôt, l’équipe de la radio étaient allés à Rotterdam pour aller voir les Rolling Stones, ce jeune groupe qui promettait une carrière international
    On a beau dire mais de temps en temps il vaut mieux fermer sa gueule …

  2. Si les autres se désistent, je prends le goodie ?

    Mais j’arrive pas à sentir si t’aimes ou t’aimes pas…
    Bon vais l’écouter… plusieurs fois, j’aime jamais rien la 1ère fois…