Temps de calcul (rénal)

La sensation de douleur dans le dos m’a réveillé. Le temps de comprendre qu’elle ne passera pas avec des étirements ou des mouvements, je débarque dans la salle d’attente de mon généraliste. Heureusement, il n’est qu’à un pâté de maison. Pas la force de souligner l’urgence de mon cas. Il reçoit quatre patients avant que ce soit mon tour.

Un diagnostic provisoire (calcul au rein ou diverticulite ?) plus tard, il m’appelle un taxi. Direction-richting : la clinique la plus proche. Le temps de balancer ma carte SIS et ma carte d’identité à l’accueil des urgences, j’adopte la position qui me fait le moins mal. Là, en ce moment, c’est couché par terre sur le sol des urgences. Tant pis pour le protocole et l’étiquette. C’est dans cette position que l’infirmière des urgences vient me chercher. Non, non, personne ne m’accompagne.

et un buscopan pour la trois, un !

« Alleluia ». Une médecin s’occupe de mon cas. Elle m’installe une perfusion de Buscopan et me demande un échantillon d’urine. On dirait du jus de pomme. Definitely pas normal, mais je ne suis pas docteur.

« Salut les filles… »J’attends mon tour de passer à la radio (rien à avoir avec la FM) à côté de deux mamys qui viennent de faire connaissance qui se confie des trucs intimes sur le blocage de leurs ovaires causé par les frayeurs de la guerre. Je suppose qu’à leur âge on se livre plus facilement. La première machine à Rayons X a un problème technique. Deuxième machine. Je passe un scanner : la voix de la machine me demande de retenir ma respiration. J’obtempère.

La charmante radiologue détecte un calcul de 2 mm. Si jeune et déjà si taquin.

Retour dans mon box (U2 – 3).

Signe que je vais mieux, je commence à m’emmerder. Le naturel revient au galop. Pas question de boire, juste attendre, somnoler pour récupérer. L’assistant de l’urologue passe m’examiner. Les heures passent. Je somnole, je n’ai rien de mieux à faire de toute façon. Je traverse une chambre où monsieur est au chevet de madame. C’est dans les toilettes de cette chambre que j’inaugure mon filtre.

Je passe les heures à somnoler ou à trop bien entendre ce qui se passe dans le couloir. A entendre les « quoi » qui finissent les phrases des infirmières, en fermant les yeux on pourrait se croire à Uccle plutôt qu’à Etterbeek.

L’urologue finit par sortir de la salle d’op’ où il avait quelque activité. Il me file une ordonnance pour des médocs et un bon de sortie. Je fais mon John Wayne jusqu’à la pharmacie, rue de Linthout. La pharmacie est encore ouverte. Je sors avec mes médicaments.

Retour maison à pied. En chemin, j’arrose quelques bouts de trottoirs avec un peu de bile. C’est mon tempérament artistique qui parle, j’ai besoin de redécorer.

Maison. Médicaments. Presque plus mal.

"Fuck you", "La France t'emmerde" : La Provencette à Bruxelles

Les faits sont les suivants : au cours de son récent séjour à Bruxelles, la Provencette a fumé une cigarette.

La preuve en images :

le mégot de la provencette

Elle a également prononcé les phrases « fuck you » et « La France t’emmerde ».

La preuve par le son :

Fuck you :

[audio:fuckyou.mp3]

La France t’emmerde :

[audio:lafrancetemmerde.mp3]

La prochaine fois qu’elle la ramène ici, mon dictaphone et moi enquêteront sur sa façon de prononcer « stoemp ».

Stay tuned.