Les chroniques du Script Frenzy, deuxième partie.

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Script Frenzy, shit I am still in Script Frenzy. Chaque fois que je me réveille, je crois me réveiller face au clavier, dans la jungle hostile d’un script touffu. Mais je me réveille et il n’y a pas de clavier dans la pièce. J’ai à peine à qui parler du divorce entre moi et le besoin de sommeil. Quand je suis loin du clavier, je culpabilise et quand je suis face au clavier, tout ce que je vois me fais penser à une jungle touffue. Je suis ici depuis 21 jours maintenant… attendant que cette mission se finisse. Chaque minute que je passe à travailler sur ce script est un combat. Chaque minute que les personnages passent à devenir autonomes est une minute qui les rend plus forts. Chaque fois que je regarde le retard que je prend sur le rythme idéal, j’ai l’impression que les murs se rapprochent. Vivement qu’on entende « This is the End ».

EDIT : un saut créatif plus tard, les troupes de choc volent de victoire en victoire et en tendant l’oreille on pourrait bien entendre un peu de Wagner héliporté.

Je ne suis pas un écrivain…

Ou du moins, je ne me considère pas comme tel. Donc, s’il vous plaît, ne m’appelez pas un écrivain.

J’ai été confronté au mot « écrivain » pour me décrire deux fois en trois jours. Comme je n’aime pas me répéter (TDAH oblige), autant faire une communication de service/Dienstmededeling.

Frôlons mais sans l’atteindre le mode « 36 15 code JMELAPETE » : Oui, je suis sous contrat avec un éditeur pour M.P.E. (Mystérieux Projet Editorial), oui j’ai pondu deux spectacles de théâtre (dont l’Envers c’est les autres), oui « Ford Capri c’est fini », le roman issu du nanowrimo attend dans un coin du disque dur que je décide de lui consacrer un peu de temps avant d’aller à la rencontre du vaste monde extérieur et éditorial. Oui, un autre projet éditorial a été remis à mon éditeur il y a quelques jours et on verra bien ce qu’il devient. Oui, j’ai au moins un autre projet d’écriture sur le feu. Oui, je tape ce post sur un Logitech diNovo Edge que je considère comme un instrument de travail plus que de loisirs et que je vous encourage à acquérir si la manipulation d’un clavier joue une part centrale dans vos activités.

Et pourtant, je n’aime pas l’idée d’être décrit comme « écrivain ». Parce que, une fois tronçonnées en deux, ces trois syllabes deviennent « écrits vains ». Tout le contraire de mes envies. Je me réfugie dans « écriveur » avec ses connotations de labeur, de manches retroussées, de travail. Ou si vous préférez les mots qui existent dans le dictionnaire : « auteur ».

Et aussi parce que je ne me range pas dans le même tiroir que Steinbeck, Umberto Eco, Jules Verne, Raymond Queneau, Alexandre Vialatte et autres géants de l’écriture qui sont parvenus tout en haut des 21 lacets de l’Alpe-d’ Huez de l’écriture et la littérature, là où je suis tout juste en train de gonfler les pneus de mon vélo.

Appelez-moi Baudouin, appelez-moi sur mon fixe ou mon GSM, mais s’il vous plaît ne m’appelez pas un écrivain.

Je V vous dire

L'origine du V

Pas étonnant que cette lettre soit l’initiale des vivats, de la victoire… Tracer un V c’est partir de l’Olympe, connaître le doute, la gravité, la pente qui glisse, et dans le second acte redresse la situation et terminer par un feu d’artifice qui s’envole vers l’infini de la voie lactée.

Cette lettre a eu son fan-club pendant la seconde guerre mondiale. Le président du club était un monsieur Churchill qui ne manquait jamais une occasion de montrer l’exemple.

Victory

Attention, dans certains pays de type anglo-saxons le même geste que monsieur Churchill mais avec la paume de la main vers soi risque de déclencher vindicte et vomito negro.

Prononcer cette consonne fricative labio-dentale voisée, c’est poser les dents du dessus sur la lèvre du dessous, faire vibrer ses cordes vocales et laisser faire la nature.

Les mots du V sont vaillants : ils n’ont pas peur de faire la vaisselle, d’aller voter en vélo. Ils vibrent pour des victuailles voluptueuses, ils vagabondent de valériane en valhalla, ils font valser les vaguemestres avec les vanity-cases,ils apportent de la variété dans un monde de vaurien,ils se font verbe, ils se font vénérer,sous un vernis vitreux. C’est voulu, ils volent d’un volcan vorace en volières vides pour cause de chanson de Pierre Perret.

Mis à part « Vagin » (les monologues du), suggéré subtilement par cette lettrine, veux-tu partager avec une volée de commentaires quel mot en V te fait voler, lecteur, lectrice, mon semblable, mon frère ?