Il n’y a n’a même pas deux pages pour le « y » dans le Littré. Le i-grec (*) est-il réellement une lettre ?
Ecrire un i-grec c’est tracer un i, qui finit comme les colonnes doriques, c’est décrire la trajectoire d’une fusée qui part du sol, qui explose en deux morceaux qui poursuivent chacun leurs trajectoires dans des directions opposées, comme des frères ennemis.
Le i-grec reste, avec le T, la lettre la plus facile à tracer avec son corps…
Prononcer un i-grec, c’est très généralement la même chose que prononcer un « i », même si on dit « droit comme un i » et qu’on ne dit jamais « grec comme un i ».
Les mots du Y sont rares donc mais chic : il y a parmi eux le yankee qui yodele sur son yacht. Cabine d’à côté, le yéti parfumé au ylang-ylang, sur le pont supérieur un yuppie fait son yoga.
Les mots du Y sont rares parce qu’ils viennent de loin : une lettre avec un nom aussi étranger ne peut que servir d’enseigne à des mots qui ont passé la couverture du dictionnaire en douce et qui se sont planqués dans les pages du fond en espérant éviter le charter du retour. Ils ont intérêt à avoir leur étymologie en ordre…
Pour la 25ème et avant-dernière fois: y a -t- il un mot du i-grec qui aie tes faveurs plus qu’un autre, lecteur, lectrice ?
Suite et fin de l’abécédaire : le 31 janvier, un an exactement après le début de la saga…
(*) Paris-Match a bien commis, à l’époque, « Iti » pour parler de « E.T. », je peux me permettre un « i-grec ».