Ce samedi, de 11h à 15h environ, j’ai goûté la chaleur de l’accueil, la convivialité et l’hospitalité liégeoise. Tentons de la faire rougir : aussi belle et gentille que talentueuse, l’organisatrice du petit quelque chose dans le Village Gaulois auquel je me suis rendu a trouvé la recette pour que tous les participants passent une bonne journée. Recette qu’elle serait bien inspirée de partager avec une personne (« names have been changed to protect the innocents ») qui habite depuis 4 mois quelque part, qui célébrait une pendaison de crémaillère, laquelle a représenté une bonne raison à mes yeux de quitter le Village Gaulois avant la fin…
Oups.
J’étais loin de me douter que cette deuxième chapelle serait l’inverse exact de la première.
– En ma défaveur : j’ai débarqué – tout sachet-cadeau Lush dehors – dans une réunion déjà bien lancée et dans un sale état (une heure de route sans climatisation bagnolesque, un début de migraine aux lentilles). Pas en état de mondaniser, pas en condition pour la danse orale du “et qu’est-ce que vous faites dans la vie ? Encore un peu de sangria ? ».
– En la défaveur de la personne chez qui je croyais être le bienvenu : c’est pas comme si elle avait protesté le moins du monde quand une invitée (vous savez, ces gens qui ne sont pas chez eux quand ils sont chez vous) s’est chargée du sale boulot : “dites… vous venez d’où comme ça ? vous êtes motorisé ? ça va aller pour rentrer ?”.
Mon peu subtil cerveau de mâle a fini par capter cette façon très féminine et allusive de me gicler dehors. Vous auriez fait quoi ? Je me suis levé. J’ai annoncé mon intention de rentrer à haute et intelligible voix. Personne, y compris la personne chez qui je croyais être le bienvenu, n’a manifesté quoi que ce soit pour tenter d’aplanir le malentendu ou de me retenir d’une quelconque façon. Comme conseillé aussi gentiment (et je pense – ô ironie – que c’était très sincèrement), je suis rentré chez moi, en laissant le cadeau, pourtant parait-il assorti au rose de la salle de bains, sur la table de la pergola, à côté des bouteilles de rosé et du verre de grenadine que je n’ai même pas terminé. La prochaine fois, à mesquin, mesquin et demi, je reprendrai mon cadal.
Too bad : this could have been the beginning of a beautiful friendship…
Est-ce que c’est la mondanité la plus bizarre que j’aie passé dans la quatrième dimension ? Loin de là ! Un certain barbecue la bat à plate coutures…
Edit : file under « karma is a bitch »/ »living well is the best revenge ». Juste après d’avoir cliqué sur « publish », j’ai trouvé le moyen d’aller boire un verre avec des gens que je rencontrais pour la première fois, qui m’ont accueilli comme je suis et avec qui tout s’est merveilleusement bien passé. Se pourrait-il que le problème dans celle des interactions de cette journée qui a tourné carré ne soit pas tout à fait dans mon camp ?