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Télé : le média mal-aimé

Fondation Universitaire

Autour de moi, je n’ai jamais entendu personne se vanter d’aimer la télévision. Entamez une conversation avec telle personne et elle ne confessera qu’un intérêt pour les émissions politiques. Par le hasard des réseaux sociaux, quelques semaines et quelques errements plus tard, vous lui découvrirez un doctorat en Plusbellelavilogie.

Dans une conversation, la phrase « je n’ai pas la télé » produit sur moi le même effet que le sang dans l’eau sur Bruce, le requin de Jaws. Je me jette, toute curiosité dehors sur celui ou celle (le plus souvent : celle) qui vient de la prononcer.

Ca m’a permis d’apprendre deux ou trois trucs sur le sujet :

Les gens qui-n’ont-pas-la-télé se répartissent en plusieurs catégories :

– ceux qui n’ont ni téléviseur, ni connexion internet, ni rien de tout ça : franchement, vous en connaissez beaucoup ?

– ceux qui n’ont pas de téléviseur mais se rabattent sur youtube, sur les streaming, etc.

– ceux qui ont un téléviseur mais ne l’alimentent que par une antenne. Dans mon coin, on capte à peu près potablement deux chaînes publiques francophones, deux chaînes publiques néerlandophones et une chaîne locale.

Tout ça ne nous dit pas pourquoi la télévision est…¨

… la mal-aimée ?

Parce qu’elle n’apparaît pas comme valorisant l’intellect ? Parce que les philosophes et autres intellectuels de service se relaient pour dire le plus grand mal de la télévision… de préférence sur les plateaux de télévision (auraient-ils des livres à promotionner ?).

Parce que le visionnage a lieu dans la pudeur de la sphère privée ?

Parce qu’il y a dans nos squares plus de bustes de sages austères que de bouffons drôles ?

Parce qu’on a besoin de pouvoir compter sur la sympathie d’autrui avant d’acceppter de partager un goût commun pour les clowns à paillettes ?

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  1. Coupable. Et je fais partie des dingues capables de se taper les émissions politiques de 2h30 imbuvables en vidéo à la demande (quand parfois les sites sont presque bien faits et les interviewers / rédacteurs en chef doués, les deux éléments se faisant rares) le lendemain.
    Un jour elle disparaît au hasard d’un déménagement, et on s’en passe très bien. En grande partie quand on ne supporte pas la Plusbellelavilogie et tout ce qui donne de l’audience à la médiocrité.

  2. Yo, je n’ai pas la télé mais j’ai l’internet, mais je ne compense pas l’absence de de télé en me remplissant la tête de couenneries sur youtube non plus: attention aux amalgames !

  3. Pas de télé non plus. Parce que y a rien à la télé. Et tant que pas avoir assez de thunes pour me payer le plasma de 100 » qui ne se justifiera que lorsque je pourrai me payer des abonnements à des bouquets sans pub qui en valent la peine. En attendant, vive le streaming faut faire des concessions sur la qualité d’image.